augmentation mammaire

L’augmentation mammaire induit une intervention chirurgicale. Elle peut être de nature esthétique, pour amplifier le volume des seins ou pour changer leur forme et leur taille. Il peut aussi s’agir d’une intervention réparatrice pour rectifier une malformation, ou suite à un cancer, comme c’est le cas après une ablation des seins. Deux solutions sont alors proposées : l’augmentation avec pose de prothèse et le lipofilling, sans implant.

Tout savoir sur le lipofilling

Le lipofilling, ou lipomodelage, est une intervention qui consiste à augmenter la taille des seins, sans incision et sans implant ni prothèse. Cette opération chirurgicale consiste à aspirer la graisse des parties les plus pulpeuses du corps, pour la réinsérer au niveau de la poitrine. Ces graisses peuvent notamment venir du ventre et des cuisses, et doivent répondre à un certain niveau de qualité.

L’opération ne peut être pratiquée sans une assez grande quantité de tissus adipeux, notamment le double, voire le triple du volume souhaité des seins, ce qui exclue d’office les personnes minces. Le lipofilling s’adresse donc aux femmes souhaitant subir une augmentation discrète de la poitrine, et qui disposent d’un surplus suffisant de graisses sur le corps.

Cette technique d’augmentation mammaire naturelle est doublement bénéfique, puisqu’elle procure une poitrine plus avantageuse, tout en affinant les contours et en réduisant la graisse des autres parties du corps. Le risque de rejet de la greffe est minime et la poitrine se développe en même temps que le corps en cas de prise conséquente par exemple. Le lipofilling est donc une autogreffe, le risque d’infection est également nul, car aucun élément étranger n’est inséré dans le corps. La cicatrice suite à l’opération n’est pas permanente.

Il est possible que la quantité de graisse réinjectée ne soit pas entièrement absorbée par la poitrine. Il est donc nécessaire de prévoir une marge de réinjection. La réussite optimale de l’intervention dépend donc de la qualité des cellules mammaires de la patiente, mais dans 60 % des cas, de la graisse injectée s’intègre efficacement.

Cependant, cette intervention n’est conseillée que pour les « petites » augmentations mammaires. Celles qui souhaitent obtenir un volume de seins très important devront recourir à la méthode d’augmentation mammaire par la pose d’implant.

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Le déroulement de l’intervention

Avant de procéder à l’opération, une consultation préopératoire est nécessaire. La patiente s’accorde avec le chirurgien pour choisir le volume idéal. Le médecin effectue les examens cliniques nécessaires, dont la palpation mammaire. La patiente doit réaliser d’autres examens radiologiques, dont une échographie mammaire, une mammographie et des bilans sanguins. Après une période de réflexion suffisante, un deuxième rendez-vous est ensuite nécessaire pour confirmer la réalisation de l’opération. La patiente doit venir avec les résultats de ses examens qui vont permettre au chirurgien d’évaluer la pertinence de l’opération.

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Le déroulé de l’opération proprement dite se présente en trois étapes :

  • La phase de liposuccion

Les zones de prélèvement et de réinjection sont d’abord localisées. Sous anesthésie locale ou générale, un petit cathéter relié à un « aspirateur » est introduit sous la peau et aspire le surplus de cellules adipeuses. L’intervention peut durer une heure ou deux, et laisse de minuscules cicatrices de quelques millimètres, qui disparaissent normalement au bout d’une quinzaine de jours.

  • La phase de centrifugation

La deuxième étape consiste à filtrer la graisse dans une centrifugeuse. Certains chirurgiens préfèrent effectuer une décantation à la place, pour obtenir un greffon moins manipulé. Cette étape est réalisée dans le but de ne garder que les cellules pures et réinjectables de la graisse prélevée.

  • La phase de réinjection

La patiente est mise sous anesthésie générale, l’intervention dure environ deux heures, et se déroule dans un bloc opératoire. À l’aide d’une petite canule mousse, les cellules graisseuses purifiées sont réintroduites à partir de plusieurs points d’injection de la poitrine.

De manière générale, l’intervention ne nécessite aucune hospitalisation, et la patiente peut quitter l’établissement après quelques heures. La surface mammaire ne porte aucune ecchymose, et aucune douleur marquante n’est ressentie. La patiente ressentira juste une gêne temporaire à cause du gonflement de la poitrine. Cette gêne disparaît au bout de quelques jours. Les résultats de l’opération sont définitifs, et ils seront appréciables au bout de deux ou trois mois. Parfois, certaines patientes effectuent une seconde séance pour obtenir un volume encore plus conséquent.